Rencontrez le Conseil d’administration d’ICOM Canada 2020! Apprenez à connaître les membres du Conseil d’administration d’ICOM Canada en lisant leur biographie et de courtes entrevues ci-dessous. Des biographies et des images du conseil seront ajoutées tout au long de l’été.
Leah Best (CB)
Chef de la connaissance, Musée royal de la Colombie Britannique
Administratrice, ICOM Canada (2019-2020), Secrétaire (2020)
Leah coordonne le programme de recherche du Royal British Columbia Museum (RBCM) et gère une équipe de conservation de 8 historiens et scientifiques. Ses projets récents incluent la coordination curatoriale de la prochaine exposition du musée, Orcas: Our Shared Future, agissant comme agent de liaison au Guatemala pour l’exposition de l’été dernier, Maya: The Great Jaguar Rises, et la co-curation de l’exposition, Broken Promises: The Dépossession de Canadiens d’origine japonaise avec le Nikkei National Museum. Son parcours comprend une maîtrise en histoire de l’art de l’Université de Toronto et plusieurs postes de conservatrice et de directrice dans des musées, galeries et archives ruraux en Colombie-Britannique.
Selon vous, quelle est la plus grande opportunité pour les musées canadiens de relever les défis de COVID-19?
La collecte à réponse rapide est de plus en plus courante dans les musées. Alors que COVID-19 met en évidence la nécessité de collecter «dans l’instant»; il présente des inconvénients. Là où je travaille, nous reconnaissons que l’expérience de la pandémie des groupes marginalisés est probablement négligée. Nous reconnaissons également que la collecte auprès de ces groupes nécessite des relations de confiance et une volonté de laisser la communauté prendre les devants. Cela nécessite également une compréhension honnête de nos préjugés systémiques. La plus grande opportunité pour les musées canadiens qui sortent du COVID-19 est de tenir compte de nos propres systèmes racialisés et sexués et de s’engager à être activement antiracistes et non passivement non racistes.
Quel projet de musée ou communauté internationale souhaitez-vous mettre en valeur auprès des membres canadiens?
La Fondation La Ruta Maya basée à Guatemala est une organisation privée qui rapatrie activement le patrimoine culturel précolombien du Guatemala retiré du pays sans autorisation. Le matériel archéologique, une fois rendu, devient le patrimoine de l’État. La Ruta Maya gère une collection de plus de 3000 artefacts précolombiens rapatriés et participe en tant que prêteur à de nombreuses expositions internationales.
Sophie Cormier (NB)
Directrice, Culture et patrimoine, Ville de Moncton
Administratrice, ICOM Canada (2020)
Sophie Cormier a plus de 20 ans d’expérience dans le milieu muséal. Depuis 2017, elle est Directrice culture et patrimoine pour la ville de Moncton (NB). À ce titre, elle est responsable des lieux patrimoniaux et de la Place Resurgo (Musée de Moncton et Centre de découverte des transports). Son parcours l’a fait sillonner le Canada et la France. Elle est membre de plusieurs associations de regroupements professionnels tant au niveau régional que national. Durant les cinq ans passés à la barre des expositions itinérantes pour la Société du musée canadien des civilisations (2007-2013), elle a eu le privilège de collaborer avec toutes les provinces. Elle est donc très au fait de la réalité pancanadienne. Elle a aussi a travaillé avec plus de 15 pays, ce qui lui donne une perspective globale sur le milieu. En 2017, Mme Cormier a complété une maitrise en stratégie- management international (MSc) dont le sujet était : ‘A Cultural Heritage Contribution to Corporate Social Responsibility and Stakeholder Management’.
Quel a été le premier musée que vous vous souvenez avoir visité enfant? Qu’est-ce qui a rendu cette mémoire spéciale?
Ce fut une série de sites historiques visités lors des vacances d’été en Nouvelle-Écosse: Fort Anne, Port Royal, Louisbourg. Des interprètes bilingues racontant les histoires des premiers colons du même nom que mes amis m’ont fait découvrir la joie d’apprendre l’histoire grâce à l’interprétation en direct! J’ai commencé à collectionner des brochures de Parcs Canada sur les forts de partout au Canada. J’ai fini par rédiger un article sur les fortifications au Canada pendant mon B. A. en histoire.
Comment espérez-vous contribuer à ICOM Canada au cours de la prochaine année?
Je veux redonner au milieu qui m’a permis de m’épanouir. J’aimerais contribuer à faire grandir et rayonner les institutions patrimoniales. J’espère échanger sur les pratiques. J’ai pour but de défendre les intérêts de la communauté muséale canadienne et mondiale en démontrant son importance et ses bénéfices.
Quel projet de musée ou communauté internationale souhaitez-vous mettre en valeur auprès des membres canadiens?
Museomix! Événement annuel qui a débuté en France en 2011. Maintenant reproduit dans plusieurs pays (même au Canada!). Une excellente façon de dépoussiérer son interprétation et d’attirer un nouveau public.
Shabnam Inanloo Dailoo, Ph. D. (AB)
Directrice et professeure agrégée, Université Athabasca – Programme de gestion des ressources patrimoniales
Administratrice, ICOM Canada (2018)
Le Dr Inanloo Dailoo est professeure agrégé et directrice du programme de gestion des ressources patrimoniales à l’Université Athabasca. Elle possède deux décennies d’expérience nationale et internationale dans la théorie et la pratique de la conservation du patrimoine. Elle détient un doctorat en conception environnementale de l’Université de Calgary. Au cours de ses recherches postdoctorales à la Chaire de recherche du Canada sur le patrimoine bâti de l’Université de Montréal, elle a examiné l’application de l’approche fondée sur les valeurs dans la gestion des lieux culturels. Elle détient des certificats ICCROM en conservation du patrimoine bâti et des compétences en communication et en enseignement en conservation et en sciences. Elle a été membre du Comité consultatif ministériel pour la mise à jour de la Liste indicative du Canada pour les sites du patrimoine mondial en 2017. Elle est co-coordinatrice de la section canadienne de l’Association of Critical Heritage Studies, coprésidente du National Trust for Canada’s National Roundtable sur l’éducation au patrimoine, et membre d’ICOMOS Canada et de son groupe de travail sur le patrimoine mondial.
Quel musée souhaitez-vous visiter mais n’avez pas encore eu l’occasion de visiter?
Je souhaite vraiment visiter le Musée de l’Alhambra en Espagne un jour.
Comment espérez-vous contribuer à ICOM Canada dans l’année à venir?
J’aimerais travailler à faire participer les professionnels émergents et impliquer davantage d’étudiants en musée et en études du patrimoine dans les activités et initiatives d’ICOM Canada.
Quel projet de musée ou communauté internationale souhaitez-vous mettre en valeur auprès des membres canadiens?
Je voudrais souligner le «Patrimoine à l’époque du COVID», une initiative de l’ICCROM, «un espace où la communauté élargie de l’ICCROM peut se réunir et partager ses connaissances et ses outils pour surmonter cette crise». (#HeritageintimesofCOVID)
Karine Duhamel, Ph.D (MB)
Conservatrice des droits des autochtones, Musée canadien pour les droits de la personne
Administratrice, ICOM Canada (2019)
Karine Duhamel est Anishinaabe et métisse. En 2016, le Dr Duhamel s’est joint au Musée canadien pour les droits de la personne (MCDP), travaillant en collaboration avec les communautés autochtones pour partager les histoires qui comptaient le plus pour elles par le biais d’expositions et de programmes. De 2018 à 2019, elle a été directrice de la recherche pour l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, effectuant des recherches et rédigeant le rapport final, gérant le projet d’examen des documents médico-légaux et dirigeant les archives du patrimoine. À la fin de son mandat, l’enquête est retournée au MCDP, où elle travaille maintenant comme conservatrice des droits des Autochtones.
Comment espérez-vous contribuer à ICOM Canada dans l’année à venir?
Je suis impatient de contribuer à un nouveau plan stratégique, ainsi que des idées pour développer notre organisation.
Selon vous, quelle est la plus grande opportunité pour les musées canadiens de relever les défis du COVID-19?
Ce qui est devenu évident dans la crise du COVID-19, c’est l’importance de la connexion humaine dans un contexte qui limite nécessairement notre capacité à nous connecter en personne. Le secteur des arts et de la culture peut jouer un rôle clé dans la création et le maintien des liens humains. En tant que tel, le COVID-19 peut être un catalyseur pour un engagement revigoré de la part des institutions culturelles à favoriser l’empathie, la compréhension et la connexion, et ce de manière innovante. Par exemple, encourager les institutions à expérimenter de nouvelles façons distantes de se connecter et de partager des histoires n’est qu’une façon dont l’objectif de notre travail a déjà changé. Au fur et à mesure que cette crise se développe, elle peut également susciter de nouvelles innovations en matière de livraison et de communication pour l’ensemble du secteur.
Sascha Priewe, Ph.D (ON)
Vice-président associé, Initiatives et partenariats stratégiques, Musée royal de l’Ontario
Administrateur, ICOM Canada (2018)
Sascha Priewe est la vice-présidente associée, Initiatives stratégiques et partenariats du Musée royal de l’Ontario (ROM), au bureau du directeur. À ce titre, il travaille sur des programmes et projets interdépartementaux qui appuient la vision stratégique du ROM, et développe et gère de nouveaux partenariats institutionnels avec d’autres institutions culturelles et universitaires. Auparavant, Sascha était directrice générale – Centres culturels du ROM. Avant de rejoindre le ROM, il était conservateur des collections chinoises et coréennes au British Museum et diplomate au ministère allemand des Affaires étrangères. Il est titulaire d’un doctorat en archéologie de l’Université d’Oxford.
Sascha a cofondé la North American Cultural Diplomacy Initiative (NACDI) et participe à plusieurs projets de recherche sur la diplomatie culturelle en mettant l’accent sur la diplomatie des musées. Il est actuellement nommé professeur agrégé au Département d’histoire de l’art de l’Université de Toronto et professeur associé affilié en études culturelles à l’Université Queen’s. Il est également Senior Fellow du Massey College et chercheur 2019-2021 du USC Center on Public Diplomacy.
Selon vous, quelle est la plus grande opportunité pour les musées canadiens de relever les défis du COVID-19?
Les musées ont l’occasion de démontrer leur pertinence dans la vie des gens en tant que lieux qui favorisent le sentiment d’appartenance à leur communauté. De plus, alors que les pays deviennent de plus en plus protectionnistes pendant Covid, les musées ont la possibilité de continuer à développer un sens du monde plus large et de résister aux tendances nationalistes.
Quel projet de musée ou communauté internationale souhaitez-vous mettre en valeur auprès les membres canadiens?
Être connecté au niveau mondial en tant qu’organisations est plus important que jamais. En tant que cofondateur de l’Initiative de diplomatie culturelle nord-américaine (NACDI), nous avons étudié les moyens par lesquels les musées et autres organisations culturelles peuvent saisir l’occasion de devenir des acteurs diplomatiques à part entière. Vous pouvez en savoir plus sur le projet ici: https://culturaldiplomacyinitiative.com/
Elka Weinstein, Ph.D (ON)
Conseillère en programmes pour les musées et le patrimoine, Ministère des Industries du patrimoine, du sport, du tourisme et de la culture, Ontario
Administratrice, ICOM Canada (2012-2016), Trésorière (2016-2018), Vice-Présidente (2019-2020)
Le Dr Weinstein a travaillé dans des musées en tant que conservateur, éducateur et agent des subventions, et en tant que membre bénévole du conseil d’administration de musées communautaires et d’art. Son expertise est en muséologie et en céramique. Elle a un doctorat. en archéologie et une maîtrise en études muséales de l’Université de Toronto. Dans son poste actuel de conseillère en programmes des musées et du patrimoine pour la province de l’Ontario, elle donne des conseils sur les nouveaux développements en muséologie aux musées de tout l’Ontario et s’assure que les musées communautaires de la province respectent les normes professionnelles des musées. Elle travaille en collaboration avec l’Association des musées de l’Ontario et a visité de nombreux musées dans les régions rurales et éloignées de la province. Elle est conférencière invitée à l’Université de Saragosse, en Espagne depuis 2011, et chargée de cours à temps partiel et professeure associée à l’Université de Toronto dans le cadre du programme d’études muséales depuis 2016.
Quel a été le premier musée que vous vous souvenez avoir visité enfant? Qu’est-ce qui a rendu cette mémoire spéciale?
Mon premier souvenir de la visite d’un musée était le Fort Rouge de Delhi, en Inde, où j’ai vécu enfant. Le Diwan-e-Khas (salle d’audience), un pavillon en marbre blanc au centre du fort était spécial pour moi car il avait incrusté de pierres semi-précieuses dans des motifs de fleurs et de vignes sur tous les murs, et je pensais que était si beau. Vous pouvez vous promener dans les couloirs et regarder les décorations.
Quel musée souhaitez-vous visiter mais n’avez pas encore eu l’occasion de visiter?
C’est un choix difficile! Je dirais que j’adorerais retourner au Louvre et vraiment l’explorer à fond, mais il y a aussi de nombreux musées en Espagne (comme le palais de l’Alhambra) que je n’ai pas encore vus et que je voudrais visiter. Je ne suis jamais allé à Pompéi, ni nulle part en Italie, c’est donc également sur ma liste de souhaits.
Comment espérez-vous contribuer à ICOM Canada au cours de la prochaine année?
Je crois que les musées du Canada sont parmi les meilleurs au monde. En tant que vice-président du conseil d’ICOM Canada, j’espère continuer à améliorer la position du Canada au sein de la communauté internationale des musées. En particulier, je suis actif dans plusieurs comités (ICOFOM, CAMOC, DEMHIST) et j’aimerais également m’impliquer davantage avec ceux-ci.